Gazenergie

Moins de gaz à effet de serre grâce au gaz naturel liquéfié

Le gaz naturel liquéfié (GNL) peut apporter une contribution importante à la réduction des gaz à effet de serre émis par les bateaux et les poids-lourds. Tel est le constat d’une étude du groupe énergétique Shell réalisée avec le concours du centre allemand pour la navigation aérienne et spatiale et l’université technique de Hambourg.

Dans l’hypothèse où la flotte mondiale compterait 6000 navires GNL et où 480 000 poids-lourds GNL circuleraient sur les routes européennes d’ici à 2040, il serait possible de réduire les gaz à effet de serre de 132 millions de tonnes dans la navigation et dans une proportion pouvant aller jusqu’à 4,7 millions de tonnes pour les poids-lourds, conclut l’étude intitulée « Gaz naturel liquéfié : nouvelle énergie pour les navires et les poids-lourds ? Faits, tendances et perspectives ». Avec une part de bio-GNL de 30 %, une réduction supplémentaire de 20 % serait possible pour les poids-lourds. Quelque 4000 poids-lourds GNL circulent actuellement sur les routes de l’UE.

Les auteurs de l’étude identifient le plus grand potentiel du GNL dans la navigation, à commencer par les porte-conteneurs, qui présentent une consommation de carburant élevée en raison de la grande puissance dont ils ont besoin. On peut réduire significativement les émissions en remplaçant les huiles lourdes par du GNL. Dans le transport des marchandises par la route, le GNL se présente avant tout comme une bonne alternative au diesel pour les gros poids-lourds, estiment les auteurs de l’étude.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) est d’avis que le commerce mondial du gaz naturel va croître d’environ deux tiers d’ici à 2040 et que plus de 80 % de cette croissance sera couvert par le GNL, ce qui portera sa part à la consommation de gaz naturel à environ 14 %, contre 8 à 9 % actuellement.

Les navires occasionnent une forte pollution atmosphérique. De plus, le trafic maritime international produit environ 3 % des émissions mondiales de CO2. Le GNL est pour l’heure la seule alternative aux carburants basés sur le pétrole qui soit sérieusement discutée et prête pour le marché. Forte de ce constat, l’étude prévoit que la flotte de navires de haute mer GNL va croître rapidement jusqu’en 2040, portée notamment par les segments des porte-conteneurs, des navires de croisière et des ferries.

Consulter l’étude: https://www.shell.de/medien/shell-publikationen/shell-lng-studie.html