Hausse de 18% du biogaz suisse injecté dans le réseau
Zurich, 24.03.2017
Les ventes totales de gaz naturel et de biogaz se sont chiffrées à 39 029 GWh en Suisse en 2016. La hausse de 5 % par rapport à 2015 est due avant tout à l’augmentation des degrés-jours de chauffage (+6,7 %). Le biogaz de production indigène injecté dans le réseau gazier s’est inscrit à 308 GWh, en hausse de près de 18 % par rapport à l’exercice précédent. Du fait de la demande croissante, les importations de biogaz sont aussi à la hausse.
Avec une part de plus de 13 % de la consommation finale d’énergie, le gaz naturel est le troisième agent énergétique de Suisse. Trois quarts de la population suisse ont accès au gaz naturel grâce à son réseau de quelque 20 000 km de conduites. Un bon tiers de la consommation suisse de gaz naturel est absorbé par l’industrie, qui l’utilise principalement pour la production d’énergie de processus.
Une part croissante de biogaz est vendue sur le marché thermique suisse. En 2016, la tendance à l’adjonction d’une part fixe de biogaz (5 ou 10 % généralement) au gaz naturel a gagné du terrain. Actuellement, un nombre croissant d’entreprises gazières approvisionnent leurs clients avec ces nouveaux produits stan-dards. Plusieurs d’entre elles proposent à leurs clients une part plus importante de biogaz à titre optionnel.
Par le truchement de son Fonds biogaz, l’Association Suisse de l’Industrie Gazière (ASIG) encourage les nouvelles installations qui injectent du biogaz dans le réseau gazier. En 2016, les aides versées à ce titre se sont montées à environ 2,8 millions de CHF. Grâce à cet encouragement substantiel, les quantités de bio-gaz injecté dans le réseau suisse s’accroissent d’année en année : elles se sont inscrites à 308 GWh en 2016, contre 262 GWh en 2015, en hausse de près de 18 %. L’injection de biogaz ne profite pas de la rétribution du courant prix coûtant (RPC).
Ces chiffres mettent en lumière l’objectif de la branche, qui consiste à augmenter constamment la part de gaz renouvelables dans le gaz naturel afin de réduire les émissions de CO2 responsables de l’effet de serre en réduisant sans cesse l’empreinte carbone du gaz distribué. L’industrie gazière suisse veut accroître la part des gaz renouvelables sur le marché thermique à 30 % d’ici à 2030. Pour cela, il faut toutefois que les milieux politiques fassent leur travail en créant des conditions générales adaptées, qui passent par la reconnaissance générale du biogaz comme une énergie renouvelable dans le domaine thermique et une affectation partielle du produit de la taxe CO2 au soutien du biogaz.
En 2016, on dénombrait en Suisse au total 12 912 véhicules respectueux de l’environnement propulsés au gaz naturel/biogaz (+4 %). Le nombre des nouvelles admissions s’est inscrit à 1111 véhicules (-8 %). La proportion moyenne de biogaz dans le carburant a été de 22,4 % en 2016. Les véhicules propulsés au gaz naturel/biogaz émettent non seulement nettement moins de CO2, mais encore de manière générale moins de particules portant atteinte à la santé et à l’environnement que les véhicules propulsés à l’essence ou au diesel. Le dernier classement EcoMobiListe de l’Association Transports et Environnement (ATE) confirme une fois de plus la performance écologique des véhicules à gaz naturel/biogaz : on y recense pas moins de 8 voitures à gaz dans les dix premières places.
Renseignements:
Thomas Hegglin, porte-parole de l’ASIG, 044 288 32 62, <link>Hegglin@anti-cluttererdgas.ch
Zurich, le 24 mars 2017